mardi 31 juillet 2012

Mariage et adoption pour les couples homosexuels : pour ou contre ?




Au premier semestre 2012, sera votée la loi autorisant le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels.

Au-delà de l’importance de cette loi, il est intéressant de voir combien cette loi cristallise les passions. Opposant ceux qui prônent le modèle judéo-chrétien de la famille à ceux qui n’en ont aucun. Car si de nos jours, la famille reste avant tout un homme + une femme+ des enfants ; elle ne se résume plus à cela. La palette des possibilités s’enrichie au fil de l’évolution de notre société.

Mais il y a un moment où il faut savoir se détacher de son éducation religieuse et aborder la question sous un angle logique.

En 2011 (source Wikipédia), le nombre d’enfants naissant hors mariage était de 55,8 %. De plus, le nombre de pacs n’a cessé d’augmenté depuis 2004 ; avec  une nette diminution en 2011 (source centre d’observation de la société). Exit donc le sacrosaint modèle judéo-chrétien.

Personnellement, vous m’auriez demandé il y a deux ans si j’étais favorable au mariage homosexuel ; j’aurais dit non. Et répondu qu’il existe le pacs. Reposez-moi la question aujourd’hui, je dirais que j’y suis favorable. Pourquoi un tel revirement. Une évidence s’est imposée à moi.

Que dit notre constitution (texte extrait sur le site de l’assemblée nationale) :
Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’Homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu’aux droits et devoirs définis dans la Charte de l’environnement de 2004.
Article 2
La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité ».
Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Extrait de la Déclaration des Droits de l’Homme :
« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.

Il n’est pas précisé tout être humain hétérosexuel. Ne serait-ce que par la stricte application de cet article, la loi devrait déjà être appliquée. Mais bon, cette déclaration des Droits de l’Homme a été rédigée en 1789 et les femmes n’ont eu le droit de vote qu’en 1944. Certaines choses prennent du temps.

Quant à l’adoption, je suis évidemment pour la permettre à des couples homosexuels. Ne serait-ce  pour protéger tous ses enfants naturels ou adopté, n’ayant aux yeux de la loi qu’un seul parent. Qu’arriverait-il en cas de décès du parent légal ? Et aux arguments sur le danger pour la santé psychologique de ces enfants élevés par des parents homosexuels ; je répondrais que nous n’avons pas assez de recul. Et pour moi, évoquer le principe de précaution est un argument hypocrite.

Pensez-vous qu’il vaille mieux être élevé par un père et /ou une mère qui vous battent et /ou abusent de vous. Dans ses situations, nous connaissons quels sont les dégâts psychologiques.

Devrait-on séparer un enfant du seul parent qui l’élève (décès ou abandon d’un des parents) sous prétexte qu’il n’a pas un père et une mère.

Les pédopsychiatres parlent de référent maternel ou paternel. Un enfant trouvera toujours dans son entourage les personnes lui permettant de se construire.

Et à tous ceux qui craignent que ces enfants deviennent systématiquement homosexuels, je leur répondrais : dans ce cas, l’homosexualité ne devrait pas exister.

Un enfant a besoin d’amour (correctement dosé) pour grandir. De rien d’autre.

Personnellement le mariage ce n’est pas ma marotte. Je me suis pacsée il y a 4 ans et cela me convient très bien. Mais je comprends que cela soit celle d’autres personnes. Et je ne vois pas pourquoi on devrait l’interdire à une partie de la population pour prétexte de son orientation sexuelle. Cela reviendrait à dire que la population homosexuelle en France n’as pas les mêmes droits que la population hétérosexuelle.  

La société évolue, les mœurs également (sans vouloir faire de jugement moral). L’abolition de l’esclavagisme en est le parfait exemple. Né, il y a plus de 2000 ans ; il est interdit de par la loi dans tous les pays.  Ce qui fut normal autrefois, ne l’est plus de nos jours.
Le monde change, veillons à ce que cela soit dans le respect de la liberté de chacun.

lundi 25 juin 2012

L’image de la femme (occidentale) dans les médias




Encore un thème féminin…Je sais mais je promets de faire une pause après.

Je voudrais vous proposer une petite expérience : prenez un magazine féminin ou même masculin, feuilletez-le puis regarder autour de vous. Observer les femmes qui vous entourent. Vous voyez le décalage…Voilà le vrai thème de cet article.
Le décalage entre l’image que nous renvoient les médias quels qu’ils soient et la réalité.  

Commençons par la télé : rares sont les émissions où une chroniqueuse ou une présentatrice ne soient pas vraiment jolies. Et je ne parle pas des filles qui présentent la météo et particulièrement sur M6. ; Là, on est face au concours de maigreur.  Il n’y avait pas assez de mixité à l’écran et je trouve qu’il y a encore du progrès à faire. Mais pourquoi ne voient-ton pas de filles normales à la télé ?
Et surtout pourquoi la même exigence n’est –telle pas appliquée aux hommes ? Sans vouloir être désagréable, Nagui, Dechavanne ou Leymergie sont loin d’être des apollons. Pourtant ils sont indéboulonnables. Toujours cette chape patriarcale qui a l’air d’être très présente dans le milieu de la télé : l’homme doit être intelligent et la femme, belle à regarder. Affligeant. Il faudrait peut-être changer leur DRH. Attention, je ne dis pas que ces filles ne sont que belles mais je dis simplement que l’on est pas obligé d’être jolie ou jeune pour avoir des choses intéressantes à dire.

Attaquons nous maintenant à la chanson : essayez de comparer le nombre de chanteuses jolies à celles que je dirais normale. Je n’aime pas le terme de moche car d’abord, il est dégradant et ensuite chacun de nous porte sa part de beauté. Alors où en est le compte ? Hallucinant n’est-ce pas ? Et quand ces chanteuses ont des petits problèmes de poids, on les voit vite fondre. Pression du milieu dans lequel elles naviguent. Là aussi, il faut être belle pour savoir bien chanter. Je ne vois pas le rapport. En tout cas, c’est pas ce qu’on demande à Garou, Goldman, Obispo, Jean-Louis Aubert, Christophe Willem… et je n’ai cité que des Français ou francophones.  Ce ne sont pas des apollons et on s’en fout. Un chanteur, c’est pour sa voix ou sa musique qu’on l’écoute alors pourquoi c’est si rare pour les femmes .Et ne parlons pas des clips de rap ou de dancefloor où là, on arrive au sommet du vulgaire ; ce ne sont que filles en maillot se trémoussant devant des hommes nonchalants et que dire de ses pauses lascives dans les clips de Rihanna, Madonna et lady Gaga . Le pompon de la maigreur : pour perdre du poids, il faudrait lui enlever un os. Alors je ne dis pas qu’il faut revenir aux clips des années 80 avec les images psychédéliques en toile de fond mais je pense qu’ils pourraient être un peu plus imaginatifs.

Finissons par mon préféré : le milieu de la mode. Il y a tellement à dire que je ne sais par où commencer. Les Champions de la maigreur. Allez, je vous fais profiter de mes recherches sur internet sur les derniers canons de beauté selon les créateurs de mode. Mensurations : 86-61-86 (+ ou- 5 cm). Taille 1,79 m aux derniers défilés. Poids, plus difficile à trouver (tu m’étonnes) : 48 à 60kg en fonction de la taille. Donc toutes ces jeunes filles doivent rentrer dans une taille 34-36. C’est la taille que fait une pré-ado ou une ado pour les plus minces. Quand on sait que le pourcentage de personnes naturellement maigre est faible, ces jeunes femmes doivent s’affamer pour continuer à exercer ce métier. Mais ça, surtout n’en parlons pas. Il ne faudrait pas contrarier ces gentils créateurs de mode qui aiment tant le corps féminin.  Car c’est sûr, Lagerfeld ou Galliano sont des hommes à même d’apprécier le corps d’une femme.  Comment voulez-vous que ces hommes puissent sublimer les formes d’une vraie femme alors qu’ils ne savent pas ce que c’est. Inutile de préciser pourquoi. Et les rares femmes qui percent dans ce métier se calquent sur les exigences de ces excentriques.  Et le pire c’est qu’ils se justifient. Un grand créateur de mode que je ne citerai pas (je n’ai pas pu retrouver sa citation écrite) a tenu le propos suivant : que les vêtements tombaient bien uniquement sur les femmes minces. Moi d’abord, vu ses critères, je dirais maigre et j’ajouterai  même : tu te fous de notre gueule. Excusez l’expression. Mais c’est vraiment nous prendre pour des imbéciles. Il a qu’à faire défiler des porte-manteaux cet endimanché.

Donc, nous autres les femmes normales avec des mensurations non mannequin sommes condamnées à être des sacs poubelles ambulants. Moi je dis que ses messieurs recherchent la facilité et  mettre en valeur le vrai corps de la femme est bien plus difficile que d’habiller un porte-manteau. Je vous défie messieurs de le faire. Depuis quand fait-on une chose parce que c’est plus facile. C’est la difficulté qui en fait la grandeur. Donc soyez grand messieurs et regardez autour de vous. Levez les yeux de ses jeunes filles affamées et à peine nubiles.

Et nous, arrêtons d’idéaliser le corps de toutes ces femmes que l’on voit dans les médias ou sur les photos car comme le catch, tout est truqué. Les photos sont toutes retouchées, les jeunes filles posant dans les magazines de mode commencent leur puberté ou s’affament. Car pour la plupart d’entre nous, si notre corps stocke des graisses, c’est dans l’éventualité d’une grossesse. Inutile de lutter contre des moulins à vent. Il y a des millions d’années, c’est ce mécanisme qui a dû contribuer à sauver notre espèce. Il faut juste accepter qu’à partir de 25 ans, on a plus notre corps de 12-14 ans.  Et si il y en a quelques-unes qui arrivent à le garder naturellement tant mieux mais arrêtons de vivre sous le joug de la maigreur imposé par une minorité.


Et pour cela, je voudrais vous proposer 3 petites mesures à imposer au monde de la mode essentiellement :

-         Première mesure : indiquer l’âge des jeunes femmes posant sur la photo ou défilant sur les podiums. Cela évitera qu’une trentenaire compare son corps à une gamine de 14 ans.

-          Deuxième mesure : indiquer le pourcentage de retouche de la photo.  Cela nous évitera de croire aux propriétés miracles de tous ces produits minceurs ou anticellulite.

-          Troisième mesure : comme à Madrid, imposer un indice corporel minimum. Soit toute fille ayant un IMC inférieur à 18 devrait être interdite de défilés ou de photos. Mesure plus facile à appliquer pour les défilés.


Là, c’est la maman de deux petites filles qui parlent. Car je refuse que mes filles vivent sous le joug d’une image imposée par une poignée de personne.  Nous sommes tous différents et c’est cela qui rend la vie intéressante.


Et NON je ne suis pas grosse comme dirait Obélix…Juste un peu enveloppée.

lundi 18 juin 2012

Que veulent les femmes ?


Quand je vois ce titre, je ne peux m’empêcher de penser au film avec Mel Gibson et surtout à la scène où il tente de faire l’amour à sa conquête et qu’il est déconcentré par les pensées de cette dernière. Et là ; je revois mon mari me demander : « ça t’arrive souvent de faire ça » ; et moi j’éclate de rire….No comment.

Que veulent les femmes ? Bien que j’en sois une, je n’ai pas la prétention de parler pour la moitié de la planète. Car oui, messieurs, nous représentons la moitié de la population de la planète Terre ce qui fait pas moins de 3,5 milliards de personnes.
Ce que veulent les femmes ? Le choix…. Le choix de mener la vie qu’elles désirent sans être opprimées par les préjugés des autres (hommes ou femmes). La possibilité de disposer de son corps et de son esprit sans être assujetti à un homme. Et là je parle pour nous toutes et surtout pour les plus malchanceuses ; celles qui habitent dans des pays où la femme n’a pas plus de valeur qu’un animal.
Car oui, la femme est un être humain à part entière, que cela ne déplaise à certains hommes. Et oui, la femme a le droit de disposer de son corps sans devoir subir les désirs violents ou non des hommes.
Ce que veulent les femmes ? C’est d’être considéré comme un être humain. Non, nous ne sommes pas des objets sexuels dont les hommes peuvent disposer à leur guise. Je le répète, nous sommes des êtres humains.  

Pourtant, ici en France, nous ne sommes pas trop mal loties, nous les femmes au regard d’autres pays. Alors pourquoi, il y a encore entre 50 000 et  80 000 femmes violées chaque année (chiffres officiels). Et je ne parle pas du harcèlement quel qu’il soit.
Comment des petits garçons qui ont côtoyé des filles depuis leur plus tendre enfance grâce à la mixité scolaire peuvent se transformer en violeur ?
Je ne suis pas psychologue, ni scientifique mais je crois simplement qu’ils reproduisent. Je n’accuse pas tous les pères de violeurs d’en être également, mais peut-être ont-ils transmis involontairement une image dégradée de la femme. Accordait-il le respect à leurs femmes, la parole ou le bien fondé de  ses opinions. Sans parler de ses films pornographiques qui véhiculent le fantasme de la femme objet dont on peut disposer à loisir.  

Alors que faire ? L’éducation : pour moi, c’est le seul moyen mais pas qu’à la maison. Elle passe aussi par l’école où il faudrait apprendre aux petits garçons à respecter les petites filles.
Petit exemple : vendredi dernier, il y avait une kermesse à l’école de ma fille. Un stand proposait la pêche aux canards. Il a fallu que j’intervienne pour empêcher un petit garçon d’arracher des mains de ma fille sa canne à pêche. C’est un geste anodin soit, mais révélateur déjà. Je suis plus fort que toi alors je dispose de ce que tu as. Tous les garçons font cela me diriez-vous ? Et alors cela ne justifie en rien de les laisser continuer.
Mais nous sommes confrontés, là aux modèles ancestraux où les petites filles doivent être douces et sages et les garçons turbulents et bagarreurs.
Autre exemple : mon mari parfois me rapporte les propos de ses collègues au sujet de femmes qu’ils ont croisés ou qu’ils leur plaisent. Ce qui le choque le plus c’est la façon dont ses collègues hommes parlent des femmes comme s’il s’agissait d’un bout de viande. Pourtant tous ces jeunes hommes sont des ingénieurs, ils ont reçu une certaine éducation mais peut-être pas le respect des femmes. Nous devrions sur ce point nous inspirez du modèle suédois.

L’éducation est le moyen à long terme mais à court terme, les filles dites NON.
Dites non à tout ce qui ne vous convient pas, ne vous laisser pas diriger sous prétexte que vous n’avez pas le bon sexe. Nous sommes des êtres humains à part entière. Nous avons le droit de disposer de nos vies comme nous l’entendons quel que soit le pays d’où nous venons.

Et nous avons le droit de peser 70 kilos si cela nous convient. Il y en a assez de cette dictature, imposée par les médias, de la beauté et de la minceur. Ce sera le thème de la semaine prochaine.

lundi 11 juin 2012

L’allaitement : pour ou contre ?



Le dossier de cette semaine sera donc l’allaitement. Faut-il allaiter son enfant ou non ?
Je vous présenterais d’abord les points négatifs puis les points positifs de l’allaitement pour conclure par ma propre expérience avec en prime mes petits conseils persos.

La Première chose qui me vient à l’esprit c’est la difficulté à mettre en place un bon allaitement. Pourquoi me diriez-vous ? Après tout, le bébé sait de façon innée, téter. Ce n’est pas si évident que cela, la succion est instinctive mais la tétée est un peu plus compliquée. Les premiers jours, le bébé tâtonne, ne sait pas bien prendre le sein. Et si on n’arrive pas à bien le guider, on se dirige soit vers un échec, soit vers des crevasses au niveau des tétons. Et avec des crevasses aux seins, on a tout sauf envie d’allaiter.  La question demeure, pourquoi est-ce si dur en France alors que cela à l’air si simple dans les autres pays (surtout dans l’hémisphère sud).
A mon sens, cela a trois causes.
 La première est  que nous n’avons plus l’habitude de voir des femmes allaiter. Combien parmi vous se rappelle avoir vu dans son enfance une femme allaiter. Moi personnellement, aucune. Et cela est primordial, car nous n’avons pas intégré les bons gestes de façon inconsciente ; notre corps ne doit pas se rappeler ce qu’il a  déjà vu dans son enfance mais doit tout apprendre. On part de zéro. Il n’y a rien de plus angoissant surtout pour une jeune maman.
La deuxième est que le bébé a le choix : s’il ne tête pas bien, on le passe au biberon.  Je sais que ce que je vais écrire est politiquement incorrect mais dans les pays du Tiers-Monde, un bébé qui ne tête pas bien est un bébé mort. Chez nous, heureusement, nous pouvons donner du lait artificiel.
La dernière cause est en lien avec les deux premières : le personnel médical qui ne vous aide pas toujours efficacement pour mettre en place un allaitement.  Le problème d’ailleurs ne vient pas tant des sages-femmes et puéricultrices mais de l’organisation et du manque de personnel. Comment voulez-vous passer deux heures avec une femme pour l’aider à mettre en place son allaitement quand vous devez vous occuper de 20 ou 30 femmes  dans votre service. Trop de travail pour pas assez de personnel donc on ne s’encombre pas .Hop ! Un bibi et le bébé va bien. Ceci n’est pas le cas de tous les services de maternité donc renseignez-vous quant à la politique de l’allaitement de l’établissement.

Le Deuxième point négatif de l’allaitement, c’est le stress dû la qualité de son lait. Est-ce que j’ai assez de lait, ou mon lait est-il de bonne qualité ? Toutes ces questions, on ne cesse de se les poser surtout quand on est une jeune maman. Et là encore, les médecins ne nous aident pas car attention, le bébé doit prendre du poids. Certains vous diront une tétée toutes les deux heures, d’autres à la demande. C’est-à-dire quand le bébé a faim. Et comment savoir que le bébé a faim ?  A moins d’avoir une boule de cristal ou un allaitement bien en place, on le met au sein.

Ce qui me permet d’aborder le Troisième point négatif de l’allaitement : l’impression d’être une vache. Non, il n’y a pas d’autres mots. Surtout que dans le premier mois, on ne fait pratiquement que ça. A peine a-t-on fini la tétée, de lui changer sa couche, de le peser pour les angoissées qu’il faut déjà recommencer à lui donner le sein. Et même si avec le temps, les tétées s’espacent, sont moins fréquentes ; elles seront toujours plus nombreuses qu’avec un allaitement artificiel.

Le Quatrième point est que seule la maman participe au repas. Le papa ne peut pas vous soulager d’une nuit blanche en donnant le biberon de 2 heures du matin. Adieu les : « chéri, c’est à ton tour de donner le bibi ». C’est plutôt : « Ma chérie,  le bébé pleure. Je crois qu’il a faim. » Ou variantes : "Je voudrais bien y aller mais je ne peux pas l’allaiter » Et ma préférée : « c’est toi qu’a voulu l’allaiter ! »

Le Cinquième point est le moment de la reprise du travail. Vers les 3 mois du bébé alors que l’allaitement commence à bien se mettre en place. Théoriquement, le code du travail autorise la maman à s’arrêter pour aller allaiter son bébé (à moins d’avoir une crèche d’entreprise, je ne vois pas comment cela est réalisable) ou de prendre une pause pour tirer son lait (tout dépend du métier que vous exercez et de la compréhension de votre patron). Bref, allaiter son enfant tout en travaillant est très compliqué surtout  qu’avant 6 mois, le bébé ne se nourrit que de lait. D’autant plus que les crèches ne prennent plus pour des questions d’hygiène le lait maternel. A moins d’être super motivée ; la plupart d’entre nous arrête l’allaitement à ce moment-là.

Le Sixième point est la colique du nouveau-né.  La flore intestinale du bébé n’étant pas encore constituée, la digestion peut parfois être difficile. D’où des nuits blanches donc plus de fatigue donc moins de lait donc découragement.  Donc arrêt de l’allaitement.

Le Dernier point concerne la fausse idée que l’allaitement abime les seins. En fait, c’est la prise de volume pendant la grossesse qui les abime et pas l’allaitement.


Pas trop découragée ?

Bon passons aux points positifs.

Le Premier et pas des moindres est l’aspect pratique de l’allaitement. Pas de biberon à nettoyer, ni à préparer  à moitié endormie, pas de stérilisation (personnellement, je ne suis pas pour). Le lait maternel est toujours prêt et toujours à bonne température. Et ça, sur une journée, je peux vous dire que cela vous allège. On veut sortir s’aérer, on prend juste deux ou trois couches, de quoi le nettoyer et hop, on part en balade. Le bébé a soif (surtout en été), on s’assoit et on lui donne la tétée. No stress.

Le Deuxième point  est le coût.  Alors que l‘allaitement ne coute rien, il faut compter en moyenne 20 euros pour une boite de lait maternisé (et je ne parle pas de celles que l’on trouve en pharmacie). C’est une grosse économie surtout au vu de toutes les autres dépenses (couches, habillement, matériel de puériculture).

Le Troisième point concerne la santé du bébé puisque des études épidémiologiques ont prouvé que l’allaitement protégeait des gastroentérites, des infections respiratoires (bronchiolites) et des allergies. Avantage non négligeable lorsque l’on sait que la plupart de nos bout de chou sont en collectivité dès 3 mois (crèche ou assistante maternelle).

Le Quatrième point est le contact avec le bébé lors de la tétée. Intime moment partagé avec son bébé, peau à peau. Bonheur de sentir son abandon total après la tétée, blotti dans les bras de sa maman. Moment privilégié entre la maman et son bébé qu’eux seuls partagent. Sentiment de plénitude d’être à sa place : je suis une maman et je nourris mon enfant. Peu de moment dans notre vie nous donne cette certitude.

Le Dernier point est l’apaisement qui suit la tétée. Avantage surtout la nuit car cela permet à la Maman de se rendormir très rapidement. Et la journée, une petite sieste de 5 minutes  sur le canapé avec le bébé dans les bras redonne des forces à la maman.

En conclusion, je dirais que si tous les points négatifs vous ont découragée, c’est que vous n’étiez pas prête à allaiter. Car la question est là : est-ce que  j’ai envie  d’allaiter mon bébé ?
Il ne faut pas s’en poser d’autres et surtout ne pas écouter les gens autour de soi. Deux camps s’opposent : les pro-allaitements qui font culpabiliser les femmes ne désirant pas allaiter et les féministes pour qui allaiter c’est revenir à la servitude et au moyen-âge.

Personnellement, l’allaitement de mes deux filles était une évidence. Je ne me suis jamais posée la question. J’allais allaiter mes enfants. Et pourtant j’ai vraiment galérée surtout pour la première. J’ai tout cumulé : accouchement pas césarienne, mis au sein après plus de 2 heures, biberon donné avant que je remonte de salle de réveil, bout de sein silicone, bébé que l’on forçait à téter. Tout ce qu’il ne faut pas faire. J’ai réussi à lui donner  mon lait mais en le tirant grâce à une machine. J’ai arrêté au bout de 3 mois à la reprise du travail. Pour la deuxième, j’ai tenu  jusqu’à la diversification alimentaire en faisant un allaitement mixte car je ne pouvais donner mon lait à la crèche. J’en profite pour signaler que j’avais des doutes sur la qualité de mon lait car ma fille avait un petit gabarit. Je m‘étais même dit qu’elle grossirait au passage de l’alimentation diversifiée. Et bien non, elle est restée menue et l’ai toujours à deux ans révolus. Conclusion, oui l’allaitement n’est pas facile à pratiquer surtout en France où rien ne vous y aide mais oui cela vaut le coup. La santé du bébé et la qualité de l’échange que l’on a avec lui ne vaut-il pas le coup ? Et pour celle qui ont peur d’avoir un bébé pendu à son sein : ma fille du moment où j’ai arrêté de lui donner le sein, n’a plus réclamé de tétées. Elle aussi voulait passer à autre chose.


Futures Mamans, mon dernier conseil sera : écoutez-vous. Si vous avez envie d’allaiter votre enfant ; alors foncez et surtout tenez bon. Et pour les indécises : renseignez-vous. Le site de la Leche League est très instructif bien que trop pro-allaitement à mon goût. Et si vous n’avez pas envie ou ne vous en sentez pas le courage : ne culpabilisez pas. Prenez votre dictionnaire et regardez aux mots Nourrice et Frère de Lait. Autrefois, au temps où le lait en poudre n’existait pas (ainsi que les lobbies alimentaires), lorsqu’une femme ne voulait ou ne pouvait pas allaiter son enfant, on le confiait à une nourrice.
C’est l’amour qui fait grandir un enfant pas le lait qu’il boit.

Mais au-delà de la problématique d’allaiter son enfant, il est frappant de voir à quel point cela peu déchainer les passions. Car finalement, c’est l’image de la femme qui se dessine dernière cela. Est-on femme parce que l’on s’est soustrait aux modèles ancestraux. Quelle-est la place de la femme aujourd’hui et surtout que doit-elle être. Sujet que j’aborderais la semaine prochaine. La femme d’aujourd’hui : qui est-elle et que doit-elle être ? Mais surtout que veut-elle ?


Mes  Douze conseils pour un allaitement réussi :
-    

-          Préparer ses tétons et ses aréoles en les massant au moins une fois par jour avec de la crème hydratante dès le 6 mois de grossesse. La peau des aréoles va peu à peu de désensibiliser et il y aura moins de risque de crevasses par la suite.
-          Lisez le livre L’allaitement, de Marie Thirion. Plein de bons conseils et il explique bien les mécanismes de l’allaitement
-          Si vos seins sont plats (tétons sortant qu’après stimulation), achetez un tire-lait  afin de désengorger le sein lors de la montée de lait. C’est plus pratique que le verre tahitien.
-          Lors des premières tétées, restez calme, le bébé tâtonne et vous aussi. Et surtout ne tirez pas sur votre sein par peur qu’il s’étouffe. C’est le meilleur moyen d’avoir des crevasses, chacun tirant de son côté. De plus le nez du bébé est conçu pour la tétée (tous les bébés humains se ressemblent).
-          Surtout, n’utilisez pas de bout de sein en silicone. La lactation a besoin du contact de la bouche du bébé. Le bébé prend dans sa bouche presque toute l’aréole et pas uniquement le téton.
-          N’hésitait pas à dormir la nuit avec votre bébé malgré les recommandations  des médecins ou des puéricultrices. Une bonne nuit de sommeil avec votre bébé dans le lit vaut mieux qu’une nuit blanche dans son lit.
-          N’hésitait pas à lui donnait la tétée de la nuit dans votre lit. Vous vous endormiraient ensemble et ne craignez pas de l’écraser. Les femmes dans tous les pays du monde le font depuis des milliers d’années et je n’ai jamais entendu de bébé écrasé par sa mère.
-          Achetez un couffin pour garder le bébé avec vous la nuit. Vous le mettrez à côté de votre lit (si la place le permet). Pour la tétée de la nuit c’est plus pratique que d’aller le chercher dans son lit.
-          Achetez un coussin d’allaitement. C’est pratique avant l’accouchement pour caler ses jambes ou son dos et cela permet d’avoir une position confortable lors de l’allaitement.
-          Si vous vous sentez dépassée ou déprimée, n’hésitez pas à téléphoner à votre sage-femme  (rééducation du périnée) ou même appelez la Leche League. Ils seront de bons conseils.  Surtout ne vous isolez pas. Communiquez.
-          Mangez normalement, dormait le plus souvent et ne vous occupez pas des tâches ménagères. Elles peuvent attendre. Remplissez votre congélateur de plats cuisinés (à moins d’avoir un papa qui aime faire la cuisine).
-          Ne vous laissez pas envahir  par le défilé des gens voulant voir la septième merveille du monde et évitez, si possible, de recevoir chez vous votre famille à moins qu’il vous aide pour la logistique. Ménagez-vous et faites-vous chouchouter.

dimanche 3 juin 2012






Etre une femme de Windsurfer

Ceci est mon témoignage afin que toutes les femmes de windsurfer à travers le monde ne se sentent plus seules et  isolées. Que lorsqu’elles liront cet édito, elles puissent se dire : oui, c’est cela que je vie et non, je ne suis pas toute seule.

Pour celles qui ne connaissent pas ce sport, une petite description s’impose.

Qu’est-ce que le Windsurf ?

C’est de la planche à voile. Mais pas celle que l’on pratique l’été, en vacances sur  le lac de notre centre de loisirs. Celle où après avoir réussi à se maintenir sur la planche instable, on tente d’extirper la voile de l’eau. Cette planche à voile  ne se pratique qu’avec un vent  inférieur à Force 4 (vent inférieur à 28 km/heure).

Non les windsurfers ne sortent que lorsqu’il y a gros vent, que lorsque la mer commence à moutonner et que tous les autres rentrent au port. En plus, ils font des figures avec leurs planches, des sauts, des jibes, des waterstart bref des trucs bizarres.

Revenons à nous, les femmes de windsurfers.

Notre premier ennemi, et la GRANDE obsession des windsurfers, c’est le …..Vent.  Et comme je vous l’expliquai plus haut, pas la petite brise qui rafraichit l’été ou le petit vent d’automne qui fait voler les feuilles. Non, pas du tout, c’est le vent qui fait voler les cheveux dans le visage ou celui qui te glace le sang ; le best of : c’est en hiver, avec de la pluie.

Mais le problème n’est pas là finalement ; le problème c’est qu’ils en parlent tout le temps du Vent.  Ils se désespèrent  lorsqu’il n’y en pas eu depuis une semaine (temps de latence pour l’accro moyen)

Cela me permet d’aborder le deuxième ennemi de la femme du windsurfer : les sites internet qui donnent la météo (Météo France ou baston pour ne citer qu’eux). Parce qu’il faut savoir que le premier geste d’un windsurfer quand il rentre chez lui, c’est de consulter la météo du lendemain pour savoir s’il y a du Vent. Et naturellement, si par malheur il n’y en a pas, nous nous retrouvons face à notre premier ennemi : la discussion à propos du manque de vent.

Le troisième ennemi est le prix que coute le matériel. Et encore, je n’ai pas trop à me plaindre. Mon windsurfer achète beaucoup de matos d’occasion. Petite liste exhaustive que j’ai faite en regardant sur la toile : un flotteur neuf (la planche) entre 1000 et 2000 euros ; une voile entre 300 et 1000 euros ; il y a aussi le wish, le mat, la combinaison pour l’hiver avec ses petits chausson et ses gants, sans parler du harnais, des houssesbags….. Une ruine sans compter qu’une voile ne suffit pas .Ben non, il en faut une en fonction du vent et pareil pour le flotteur.  Ah ça quand il y a le mat qui pète, on n’hésite pas à s’en racheter un nouveau. Par contre remplacer l’aspirateur vieux de dix ans, niet !

Et puis, il y a de petits inconvénients. Devoir s’extasier devant des vidéos de windsurfers en train des faires des cabrioles. Entendre son homme se plaindre tout l’hiver qu’il n’arrive pas à se débarrasser de son rhume. C’est sûr que se tremper les fesses dans l’eau en plein hiver ça aide pas à guérir. Passer des samedis  après-midi seule avec les filles parce qu’il y a du vent. Ah oui ! Parce qu’il y a toujours plus de vent le week-end qu’en semaine. Les statistiques le prouvent et non je ne suis pas de mauvaise foi.

Oui la vie d’une femme de windsurfer n’est pas facile mais je me console en me disant que cela pourrait être pire.

Il pourrait aimer le foot et être abonné à Canal plus.


Condoléances pour celles qui ont des windsurfers aimant le foot et abonnés à Canal plus. 

mardi 29 mai 2012

Il y a des circonstances dans la vie où ne pas sauter à l'eau est une folie.
Il y a des moments dans notre vie où il faut oser faire ce que nous dicte notre coeur, nos envies. Où l'on est emporté pas cette grisante sensation de faire ce qui est bien pour soi, la peur au ventre. Et elle est si bonne cette peur, ce trac car il est plein de défi et de possibilités.
Une page blanche où l'on sent que l'on peut écrire ce que l'on veut... illusion bien sur car nous contrôlons si peu de choses mais comme cela est grisant.
Le plaisir d'écrire pour soi, pour ses proches et pour tous ceux que mon blog intéressera.
Quant au contenu de ce blog, il évoluera en fonction de l'actualité, de mon édito de la semaine, du thème que je voudrais aborder. L'aperçu des envies, des coup de gueules, des inquiétudes ou des turpitudes d'une femme de presque 40 ans qui ne se reconnait pas du tout dans tous ces magazines de presse féminines....
Non, la femme française n'est pas une parisienne uniquement concernée par le shopping, ou comment maigrir ou encore comment draguer plusieurs mecs.... Personnellement et pour en avoir discuter avec d'autres cops, un mec c'est déjà bien.
Je vous dis à très bientôt.

Kisskiss lovelove ( elles se reconnaîtrons)