lundi 25 juin 2012

L’image de la femme (occidentale) dans les médias




Encore un thème féminin…Je sais mais je promets de faire une pause après.

Je voudrais vous proposer une petite expérience : prenez un magazine féminin ou même masculin, feuilletez-le puis regarder autour de vous. Observer les femmes qui vous entourent. Vous voyez le décalage…Voilà le vrai thème de cet article.
Le décalage entre l’image que nous renvoient les médias quels qu’ils soient et la réalité.  

Commençons par la télé : rares sont les émissions où une chroniqueuse ou une présentatrice ne soient pas vraiment jolies. Et je ne parle pas des filles qui présentent la météo et particulièrement sur M6. ; Là, on est face au concours de maigreur.  Il n’y avait pas assez de mixité à l’écran et je trouve qu’il y a encore du progrès à faire. Mais pourquoi ne voient-ton pas de filles normales à la télé ?
Et surtout pourquoi la même exigence n’est –telle pas appliquée aux hommes ? Sans vouloir être désagréable, Nagui, Dechavanne ou Leymergie sont loin d’être des apollons. Pourtant ils sont indéboulonnables. Toujours cette chape patriarcale qui a l’air d’être très présente dans le milieu de la télé : l’homme doit être intelligent et la femme, belle à regarder. Affligeant. Il faudrait peut-être changer leur DRH. Attention, je ne dis pas que ces filles ne sont que belles mais je dis simplement que l’on est pas obligé d’être jolie ou jeune pour avoir des choses intéressantes à dire.

Attaquons nous maintenant à la chanson : essayez de comparer le nombre de chanteuses jolies à celles que je dirais normale. Je n’aime pas le terme de moche car d’abord, il est dégradant et ensuite chacun de nous porte sa part de beauté. Alors où en est le compte ? Hallucinant n’est-ce pas ? Et quand ces chanteuses ont des petits problèmes de poids, on les voit vite fondre. Pression du milieu dans lequel elles naviguent. Là aussi, il faut être belle pour savoir bien chanter. Je ne vois pas le rapport. En tout cas, c’est pas ce qu’on demande à Garou, Goldman, Obispo, Jean-Louis Aubert, Christophe Willem… et je n’ai cité que des Français ou francophones.  Ce ne sont pas des apollons et on s’en fout. Un chanteur, c’est pour sa voix ou sa musique qu’on l’écoute alors pourquoi c’est si rare pour les femmes .Et ne parlons pas des clips de rap ou de dancefloor où là, on arrive au sommet du vulgaire ; ce ne sont que filles en maillot se trémoussant devant des hommes nonchalants et que dire de ses pauses lascives dans les clips de Rihanna, Madonna et lady Gaga . Le pompon de la maigreur : pour perdre du poids, il faudrait lui enlever un os. Alors je ne dis pas qu’il faut revenir aux clips des années 80 avec les images psychédéliques en toile de fond mais je pense qu’ils pourraient être un peu plus imaginatifs.

Finissons par mon préféré : le milieu de la mode. Il y a tellement à dire que je ne sais par où commencer. Les Champions de la maigreur. Allez, je vous fais profiter de mes recherches sur internet sur les derniers canons de beauté selon les créateurs de mode. Mensurations : 86-61-86 (+ ou- 5 cm). Taille 1,79 m aux derniers défilés. Poids, plus difficile à trouver (tu m’étonnes) : 48 à 60kg en fonction de la taille. Donc toutes ces jeunes filles doivent rentrer dans une taille 34-36. C’est la taille que fait une pré-ado ou une ado pour les plus minces. Quand on sait que le pourcentage de personnes naturellement maigre est faible, ces jeunes femmes doivent s’affamer pour continuer à exercer ce métier. Mais ça, surtout n’en parlons pas. Il ne faudrait pas contrarier ces gentils créateurs de mode qui aiment tant le corps féminin.  Car c’est sûr, Lagerfeld ou Galliano sont des hommes à même d’apprécier le corps d’une femme.  Comment voulez-vous que ces hommes puissent sublimer les formes d’une vraie femme alors qu’ils ne savent pas ce que c’est. Inutile de préciser pourquoi. Et les rares femmes qui percent dans ce métier se calquent sur les exigences de ces excentriques.  Et le pire c’est qu’ils se justifient. Un grand créateur de mode que je ne citerai pas (je n’ai pas pu retrouver sa citation écrite) a tenu le propos suivant : que les vêtements tombaient bien uniquement sur les femmes minces. Moi d’abord, vu ses critères, je dirais maigre et j’ajouterai  même : tu te fous de notre gueule. Excusez l’expression. Mais c’est vraiment nous prendre pour des imbéciles. Il a qu’à faire défiler des porte-manteaux cet endimanché.

Donc, nous autres les femmes normales avec des mensurations non mannequin sommes condamnées à être des sacs poubelles ambulants. Moi je dis que ses messieurs recherchent la facilité et  mettre en valeur le vrai corps de la femme est bien plus difficile que d’habiller un porte-manteau. Je vous défie messieurs de le faire. Depuis quand fait-on une chose parce que c’est plus facile. C’est la difficulté qui en fait la grandeur. Donc soyez grand messieurs et regardez autour de vous. Levez les yeux de ses jeunes filles affamées et à peine nubiles.

Et nous, arrêtons d’idéaliser le corps de toutes ces femmes que l’on voit dans les médias ou sur les photos car comme le catch, tout est truqué. Les photos sont toutes retouchées, les jeunes filles posant dans les magazines de mode commencent leur puberté ou s’affament. Car pour la plupart d’entre nous, si notre corps stocke des graisses, c’est dans l’éventualité d’une grossesse. Inutile de lutter contre des moulins à vent. Il y a des millions d’années, c’est ce mécanisme qui a dû contribuer à sauver notre espèce. Il faut juste accepter qu’à partir de 25 ans, on a plus notre corps de 12-14 ans.  Et si il y en a quelques-unes qui arrivent à le garder naturellement tant mieux mais arrêtons de vivre sous le joug de la maigreur imposé par une minorité.


Et pour cela, je voudrais vous proposer 3 petites mesures à imposer au monde de la mode essentiellement :

-         Première mesure : indiquer l’âge des jeunes femmes posant sur la photo ou défilant sur les podiums. Cela évitera qu’une trentenaire compare son corps à une gamine de 14 ans.

-          Deuxième mesure : indiquer le pourcentage de retouche de la photo.  Cela nous évitera de croire aux propriétés miracles de tous ces produits minceurs ou anticellulite.

-          Troisième mesure : comme à Madrid, imposer un indice corporel minimum. Soit toute fille ayant un IMC inférieur à 18 devrait être interdite de défilés ou de photos. Mesure plus facile à appliquer pour les défilés.


Là, c’est la maman de deux petites filles qui parlent. Car je refuse que mes filles vivent sous le joug d’une image imposée par une poignée de personne.  Nous sommes tous différents et c’est cela qui rend la vie intéressante.


Et NON je ne suis pas grosse comme dirait Obélix…Juste un peu enveloppée.

1 commentaire:

  1. Un peit essai pour vérifier que le commenaire fonctionne
    Ben pas douée la mother

    RépondreSupprimer